26 mai 2017

Défendre Jacob de William Landay




Andy Barber est procureur. Il hérite généralement des grosses affaires du coin. Quand il est appelé sur le meurtre de Ben, un copain de classe de son fils Jacob, il est loin d'imaginer qu'il va devoir prochainement le défendre...

L'histoire est racontée entièrement par le regard d'Andy. Très original, on imagine difficilement au départ qu'elle va évoluer vers le sens pris. Notre procureur chute fébrilement dans la noirceur du meurtre pour découvrir le côté sombre de son fils et la fragilité de sa femme. Loin de comprendre jusqu'où les fils de l'enquête vont le mener, il  ne veut surtout pas voir les tristes réalités de sa vie et de son entourage.

Dans ce roman, j'ai adoré nos trois héros Barber qui sont bien inventés et sonnent justes. On aime notre Jacob qui  ne révèle à aucun moment sa culpabilité ou pas. Sa mère a aussi ses côtés attachants qui nous laissent plonger dans l'intimité de ce procès qui ronge cette famille et les met devant leurs démons intérieurs.

Et puis il y a ce rebondissement trop évident de ce grand-père qui dispose de son gène de tueur. Il arrive comme un cheveu sur la soupe, comme une excuse bien trouvée pour faire rebondir l'histoire car le procès est long et il y a de fortes longueurs où on s'ennuie. Le suspens n'est maintenu que par le fait qu'à aucun moment l'auteur nous donne la culpabilité avérée de Jacob ou son innocence et ça devient redondant à force.

Au final, c'est un bon roman, très original mais qui souffre de longueurs et qui mériterait plus de subtilités. Après j'ai bien aimé mais en procès, je préfère les romans de Connelly avec Mickey Haller en avocat. Quelques coupes dans l'histoire rendraient un peu d'air.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire