2 août 2015

Le cherche-bonheur de Michael Zadoorian



Ils sont âgés. Lui perd la mémoire, elle, a besoin de nombreux médicaments et un déambulateur pour se déplacer. Leur plus grand souhait, faire la route 66 avec leur camping-car, un cherche-bonheur. Contre l'avis de leurs enfants et des médecins, lui va se mettre au volant et elle va lui indiquer la route...

L'histoire et l'intrigue démarre impeccable avec une vraie originalité et je me disais que j'allais lire enfin quelque chose qui sort de l'ordinaire. Alors que je me lance dans l'aventure, notre héroïne, une petite vieille invalide pleines d'aigreurs d'estomac nous raconte et déroule le chemin. 
Je pensais découvrir un monde nouveau plein de visites et de plaisirs où les yeux se posent à perte de vue mais notre petite Ella commence à se plaindre. Elle a mal au coeur, la route est pourrie, elle est fatiguée et elle doit s'inquiéter en permanence pour son mari qui a Alzheimer. 
Au final, je pensais rentrer dans une aventure pleine d'humour et de découvertes, je me retrouve dans une ode à la vieillesse où notre héroïne n'est jamais contente, passe son temps à ressasser le passé et à partager des bouts de diapositives avec des étrangers. Même son mari, elle le décrit parfois avec répugnance et elle n'en parle pas toujours avec amour.
Elle passe son temps à se plaindre de ses aigreurs et de ses difficultés, de petites pilules bleues qui lui font du bien pour digérer, vivre... mais elle passe son temps à manger des cochonneries, hamburgers, viande et boire des sodas et autres alcools. Elle se paie un bon hôtel mais ne prend même pas le plaisir de profiter de l'instant. 
A aucun moment, la route 66 est présentée comme une route mythique mais elle la voit toujours comme un long déroulement de pierres et de nids de poule, les arrêts pour dormir sont toujours morbides et les rencontres avec des méchants sont presque marrants tellement ce n'est pas crédible. On comprend qu'elle l'aurait fait en parties avec ses enfants quand ils étaient petits mais au final, elle ne voit même pas l'intérêt d'être là et ne prend pas de plaisir à sillonner les états.

Je me doutais de la fin et même là, j'ai trouvé ça déprimant. Une vrai déception de lecture.

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