2 janv. 2015

Le remplaçant de Agnès Desarthe



Baruch ou Boris ou Bouz... Il s'appelle soit l'un soit l'autre... C'est celui que sa grand-mère a pris en second mariage quand son premier mari est mort à Auschwitz. Il est là sans être là. Il remplace l'autre, celui à qui on pense. Il prend une place sans la prendre réellement car l'autre n'est pas remplaçable et puis il ne prend pas beaucoup de place alors on le laisse à sa place... 

Une jolie nouvelle que nous écrit là Agnès Desarthe. On y assimile vite que loin de ne remplacer jamais personne, on prend des places vacantes et on fait avec. Dans une famille, chaque maillon est important, surtout sur les générations ascendantes et descendantes mais si on en change un, l'autre ne meurt pas totalement, il reste présent dans les esprits et le nouveau transforme, ou pas, l'essai pour faire sa propre place.

J'ai bien aimé. On se perd un peu dans le dédale des idées et de la famille mais c'est sympa et sans morale. On se laisse porter par notre sentiment intérieur d'appartenance et on aime bien. Petite nouvelle à découvrir et à lire, sans trop se poser de questions, plus à lire comme un témoignage d'une génération.

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