19 janv. 2015

Juste avant le bonheur de Agnès Ledig



Julie est la maman de Ludovic. Jeune mère célibataire, elle est caissière et a bien du mal avec son salaire à joindre les deux bouts. Heureusement son petit bonhomme de trois ans est un rayon de soleil. Alors qu'elle vient de se faire reprendre par le chef, un vrai harceleur, une larme coule derrière sa caisse. 
Paul, la cinquantaine, vient de divorcer et apprend à faire ses courses tout seul. Quand il voit la larme, il décide de prendre Julie sous son aile pour la tirer de son malheur. 
Mais si le bonheur est au bout des doigts, existe-t-il vraiment ? Suffit-il de dire oui pour en profiter ? Et si on en profite, dure-t-il toujours ? 

Ce livre nous fait passer par toutes les émotions. Il est à la fois touchant et respectueux. Par moment, j'avais envie de crier à Julie de foncer et puis à d'autres, j'aurais bien pleurer avec elle. Agnès Ledig écrit avec une plume assez simple sans trop de chichis, voir des fois, on aimerait un peu plus construit, mais peut être que c'est aussi une manière de rendre le récit plus simple, comme le personnage de Julie qui se veut accessible et en même temps sur la réserve. 

Le livre s'articule clairement en deux parties, le avant et le après du drame. Moi, je l'ai vu venir ce drame, et j'ai été déçue qu'il arrive. J'aurais préféré une histoire construite sur un bonheur qui arrive et qui se construit, qui existe et qu'aucune tache ne vienne le gâcher. Mais serait-ce alors un livre réaliste et possible ?? En tout cas, le drame relance l'histoire là où elle commençait à pêcher et c'est le seul bémol dans tout ça. Facile d'écrire sur du malheur, alors que l'articulation sur le bonheur est grandement plus compliquée. Après je dis ça comme ça, car outre ce bémol, le livre est une belle histoire pleine d'espoir et j'ai beaucoup aimé ce petit garçon plein de vie. 

1 commentaire:

  1. Je suis d'accord avec toi, quand tu dis qu'il est plus facile d'écrire sur le malheur que sur le bonheur. Comme si le bonheur était quelque chose de tabou chez un écrivain...

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