La tombe des lucioles de Nosaka Akiyuki

Livre lu 6 octobre 2012.

La guerre fait rage sur le japon. Des abris anti-aériens sont établis dans tous les villages. Seita, jeune garçon de 10-11 ans doit s'occuper de sa sœur car sa mère est malade du cœur. Quand son village est bombardé, il se retrouve séparé de sa mère et porte Setsuko sur son dos. Il échappe de peu à une bombe et ils s'en sortent indemnes mais quand il retrouve sa mère sur un lit d'hôpital, elle est entouré de bandes et sombre dans le coma. Plus tard, on la mettra dans la tombe municipale avec les autres cadavres et on y mettra le feu car la vermine ne doit pas s'installer dans le village. À Seita, on lui remettra une boîte en fer avec les ossements de sa mère et sa bague sciée en deux.

Il ne lui reste plus qu'à s'occuper de sa sœur. Ils vont être reçus par leur tante qui les héberge. Mais en échange, ils vont donner leur récolte de riz et tous les apports qu'ils avaient mis de côté avant la guerre. Très vite les rations s'amenuisent et les grosses parts sont données aux enfants de sa tante qui méritent plus. Quand dans la maison, on ne leur donne plus rien et que les kimonos de sa mère ne servent plus à acheter le riz, Seita décide de les quitter pour habiter une petite cave toute sombre où seule la lumière des lucioles pénètre. Pour survivre, il va chaparder dans les jardins au risque de se faire prendre et fouetter par les villageois. Setsuko va mourir de faim et ronger par les plaies dans sa peau et les bestioles qui la mangent. Quand Seita sera seul, il fera parti des orphelins de la guerre et malgré la fin de la guerre annoncée, seul, il mourra parmi les mendiants de la gare, pauvre, seul et sans un regard.

Triste histoire pleine de bouleversements et de torpeur. On pourrait y verser une larme tellement le texte est fort et les émotions empreintes de vérité. D'avoir vu le film d'animation, il y a plusieurs années, j'en ressens encore la chair de poule tellement c'est marquant. L'histoire est suivie d' « algues d'amérique » moins intéressant à mon goût.